jeudi 1 mars 2007

Réunion du Changement à Givors



Après la phase participative, conclue en beauté par le meeting de Villepinte, nous sommes dans la phase de diffusion du Pacte Présidentiel de Ségolène Royal auprès des Français. Dans cette optique d'information la plus large sur les propositions de la Candidate, Jeff Gagneur, Candidat aux élections législatives dans la 11ème circonscription du Rhône, avait invité hier Claude Evin, ancien Ministre de la Santé, a détailler les engagements de Ségolène Royal pour un meilleur accès aux soins.

Pour information : quelques éléments sur cette question de la santé pour tous.
SANTE : une nouvelle solidarité
La protection sociale est un droit fondamental, aujourd’hui remis en cause par la droite. Les inégalités devant l’accès aux soins se sont creusées. L’avenir de la retraite par répartition est menacé. La conception de la politique familiale est de nouveau fondée sur l’abandon par les femmes de leur activité professionnelle.
Il nous appartient de refonder les principes d’une politique de solidarité face aux aléas de la vie : elle doit considérer notre démographie comme une chance et la qualité de notre système de soins comme un atout : vivre plus nombreux et plus longtemps.
Mieux prévenir et guérir la maladie
Notre système de soins a été considéré comme le plus performant du monde et l’espérance de vie dans notre pays est la plus élevée de toute l’Union européenne. Mais, en dépit de la CMU, les inégalités devant la maladie restent fortes et la différence d’espérance de vie entre un cadre supérieur et un ouvrier est de 7 ans. Ces écarts s’expliquent par les inégalités de conditions de vie, de travail, d’éducation.
De plus, de nouveaux problèmes de santé publique comme l’obésité émergent et frappent plus particulièrement les plus pauvres. La capacité de chacun à s’informer et s’orienter devient elle aussi un facteur discriminant faute d’information transparente et d’une politique de qualité des soins.
Avec la loi Douste-Blazy, la politique de la droite a dressé de nouvelles barrières financières devant l’accès aux soins, notamment en renchérissant le coup de la consultation médicale pour les patients, sans réduire pour autant les déficits du système de sécurité sociale. Sous le coup de l’insuffisant recrutement des professionnels de santé et de la mauvaise organisation des soins, de nombreux territoires ruraux et quartiers défavorisés deviennent des déserts médicaux.
L’amélioration de la santé est un progrès de civilisation, il est donc légitime que la collectivité y consacre une part de richesse importante. Notre santé publique doit désormais être à même de prévenir la maladie autant que de la guérir.
Il s’agit donc de :
- Lancer de grands programmes pluriannuels de prévention comportant des campagnes d’information et d’éducation pour la santé : le tabac et l’alcool, la santé mentale et l’hygiène alimentaire. Nous devons être aussi en mesure de prendre en charge les maladies liées au vieillissement par des modes d’accompagnement appropriés.
- Réduire les disparités territoriales, notamment par une politique de péréquation financière entre les différents territoires.
- Engager une politique d’incitation à l’installation des médecins dans les lieux défavorisés.
- Défendre l’hôpital public : L’hôpital public doit redevenir la priorité et le cœur de notre système de santé. L’évaluation des pratiques médicales de ville comme le progrès technique renforcent encore son rôle. Il faudra permettre aux hôpitaux de remplir leurs missions, missions d’urgence qui garantissent la continuité des soins et l’accueil de tous, missions de soins, en modernisant les hôpitaux de proximité et en maintenant l’excellence des hôpitaux universitaires et régionaux. Cela suppose que les personnels hospitaliers soient recrutés en nombre suffisant et reçoivent une formation de qualité. Les moyens supplémentaires nécessaires pour l’hôpital doivent cesser d’être prélevés sur les usagers, comme c’est le cas aujourd’hui avec les hausses régulières du forfait hospitalier.
- Moderniser la médecine de ville en favorisant la mise en œuvre de réseaux et en proposant de nouvelles formes de rémunération. Un nouveau contrat avec les professions de santé sera proposé pour conforter leurs missions de service public tout en garantissant la liberté de choix d’exercice de missions de service public. De plus, l’existence de plus de trente tarifs médicaux a rendu la médecine de ville très difficile à gérer et peu transparente pour les usagers : une simplification s’imposera.
Enfin, nous remettrons à l’ordre du jour la démocratie sanitaire au travers d’une réforme profonde de la « gouvernance » de l’assurance maladie, en mettant en œuvre les agences régionales de santé, et nous développerons les moyens en matière de recherche y compris au niveau européen sur l’ensemble des risques. L’indépendance vis-à-vis des laboratoires pharmaceutiques est à reconquérir : elle passe par une vraie politique du médicament.

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