mardi 24 avril 2007

Analyse du scrutin du 22 avril



Sur les quelques 44 millions 474 mille cinq cent dix-neuf inscrits un nombre quasi record d’électeurs s’est déplacé permettant d’atteindre l’excellent taux de participation de 83,78%. Ségolène Royal et le candidat de l’U.M.P. sont donc arrivés en tête et s’affronteront dans un second tour marqué par le choix entre deux projets de société diamétralement opposés. Ségolène Royal a réuni 9 millions 501 mille deux cent quatre-vingt-quinze voix.
Une analyse rapide du scrutin montre que le fait politique majeur de ce premier tour est l’effondrement du Front National. On peut même avancer que la chute de Jean-Marie Le Pen (qui est spectaculaire en % mais également en voix) est à l’origine du score de Nicolas Sarkozy. L’objectif de la campagne de second tour est donc de marginaliser Sarkozy dans cette posture de Droite-Extrême autant que Le Pen l’avait été en 2002.
Le second enseignement du vote de dimanche est la percée du candidat UDF et l’on peut estimer que son électorat provient en grande partie de la Gauche comme l’indique les premières études. Nicolas Sarkozy a d’ailleurs encore des hésitations sur la façon de s’adresser à ces électeurs alors que SégolèneRoyal s’est d’ores-et-déjà adressée à eux dans son allocution de dimanche soir ou lors de son meeting de Valence lundi soir tout en envoyant des signes forts comme son choix de rencontrer Jacques Delors dès ce matin. Pour l’un de ses porte-parole, la force de Ségolène Royal est « qu’elle ne fera aucune différence entre sa campagne de premier et de second tour ». A l’inverse, Nicolas Sarkozy va devoir essayer de se défaire de son costume d’ultra-droitier et d’ultra-libéral atlantiste. D’autant que sa personnalité et son tempérament continuent à inquiéter de nombreux Français qui lui reprochent, à juste titre, de monter les gens les uns contre les autres.
Enfin, le troisième enseignement est le score modeste des autres candidats qui ont été touchés fortement par le « vote utile ». Ainsi, les différents candidats trotskystes (PT-LO-LCR) totalisent 5,75%, le PC s’écroule à 1,93% et les Ecologistes Bové/Voynet réalisent 2,89%. Au total le reste de la Gauche réunit quand même plus de dix pour cent (10,57%).
Tout l’enjeu de cette campagne de second tour est de savoir qui de Ségolène Royal ou de Nicolas Sarkozy saura créer la dynamique. Les Socialistes ont enfin fermés la parenthèse ouverte en 2002 avec l’élimination de Lionel Jospin dès le premier tour. Une nouvelle campagne commence et les militants que nous sommes ont une responsabilité encore plus grande pour accompagner les grands débats nationaux par une présence de terrain. Cette présence passe évidemment par les tractages et les collages mais aussi par une présence très forte au Grand meeting de second tour qui aura lieu vendredi prochain à Eurexpo. Alors… en route pour la Victoire. Pour que ça change fort : votons et faisons voter pour Ségolène Royal.

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