jeudi 17 janvier 2008

Police de proximité : 5 ans de perdus !


Le retour de la police de proximité marque l’échec de la politique de la Droite en matière de sécurité
Tout le monde s'en souvient. En 2002, le Ministre de l'Intérieur de l'époque, actuel Président de la République, avait brutalement mis fin à la police de proximité à Toulouse devant un de ses concepteurs, Jean-Pierre Havrin. Plus récemment, le 3 décembre dernier, son Premier Ministre avait jugé "sans fondement" le débat sur le nécessaire retour de la Police de proximité, ajoutant que la police n'a pas "vocation à faire de l'assistance sociale dans les quartiers difficiles. La Ministre de l'Intérieur a surenchéri en affirmant quant à elle "que la police devait exercer son véritable métier plutôt que de faire du sport avec les jeunes".
Pourtant, confrontée à une insécurité toujours préoccupante la même Ministre de l'Intérieur a annoncé récemment la mise en place de sa police "territorialisée" afin de remettre les agents du service public de la sécurité au plus près du terrain et des besoins des habitants. Ce paradoxe nécessite d’être mis en parallèle avec les derniers chiffres publiés par l’Observatoire National de la Délinquance : 2 millions de nos concitoyens sont agressés chaque année.
Cette annonce, et cette conversion tardive à un système réclamé par les élus locaux et par les policiers eux-mêmes, pourraient constituer un espoir mais La réalité est tout autre. En effet, les effectifs que le gouvernement a décidé de consacrer à cette « expérimentation » en disent long sur le manque de volonté en la matière : ce ne sont que 30 policiers, sur les 119 000 personnels actifs de la police nationale, qui seront concernés.

Le défi des Socialistes : assurer la sécurité pour tous et partout
Face au discours sécuritaire inefficace de Nicolas Sarkozy il est possible d’initier une politique de gauche dure avec le crime et surtout dure avec les causes du crime. L’efficacité de la lutte contre l’insécurité appelle une action globale fondée sur la précocité de la prévention et de la sanction adaptée.
Au Congrès du Mans, la Motion de synthèse adoptée par tous les Socialistes tout comme le programme présientiel proposaient :
- une sécurité publique de proximité dotée de réels moyens humains et matériels
- une rémunération et une évolution de carrière plus motivantes pour les policiers des zones sensibles
- un renforcement des partenariats entre l’Etat et les Collectivités locales en matière de Sécurité
- une remise à plat des sanctions pour les rendre plus justes, rapides et effectives
- une plus forte présence d’adultes dans les écoles afin d’endiguer les comportements violents à l’école
- une réflexion sur les alternatives à la prison qui permette une réelle réinsertion des détenus
- un plan de lutte contre les violences familiales
- un soutien accru aux associations qui oeuvrent pour l’accompagnement des délinquants

Aucun commentaire: