Après l'élection d'un nouveau Président de la République, il est souvent intéressant de réexaminer avec un peu de recul les premières décisions qui ont été prises pour essayer de décrypter les grands axes d'une politique.
Dans le cas de Nicolas Sarkozy, on s'aperçoit ainsi que la première loi qu'il a faite inscrire à l'ordre du jour du Parlement était le fameux « paquet fiscal » et ses 15 milliards de cadeaux au plus nantis de nos concitoyens. Après cette incroyable décision qui a supprimé toute marge de manœuvre budgétaire, les Parlementaires ont examiné un texte sur l'emprisonnement des mineurs et la justice expéditive ainsi que la limitation du Droit de Grève.
Autant de lois extrêmement connotées idéologiquement dont le caractère injuste le dispute à l'inefficacité. Aussi, au premier abord, il aurait pu sembler surprenant de voir également figurer parmi les premières priorités de l'U.M.P., la Loi sur l'Autonomie des Universités.
L'agitation actuelle dans plusieurs universités semble pourtant rattraper le Gouvernement avec des étudiants qui commencent à durement ressentir les conséquences de cette autonomie.
L’autonomie : un prétexte pour justifier le désengagement de l’Etat
Plusieurs responsables Socialistes ont pointé en juin la dangerosité d'une telle réforme pour l'avenir du service public de l'Enseignement supérieur, outil majeur de réduction des inégalités. Malheureusement les avertissements n'ont aucunement été pris en compte par la Ministre chargée de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et les écueils les plus évidents dans la mise en œuvre de l'autonomie n'ont absolument pas été évités.
La loi votée s'est peu ou prou limitée à un simple texte sur la Gouvernance des universités. Pire, elle porte en germe tous les éléments d'un démantèlement progressif de notre système universitaire. Elle se caractérise par l'absence de tout engagement contre la précarité des étudiants, par un vide coupable quant aux moyens de faire réussir les élèves de premier cycle et par un total manque d'ambition pour la recherche publique. Quant au renforcement de l'autonomie, elle en reste au niveau des mots et les moyens nécessaires à la réussite de ce grand dessein ne sont aucunement prévus. Les Présidents d'Universités se sont d'ailleurs émus à la rentrée de ne pas recevoir les sommes indispensables à l'accompagnement de ce processus.
La philosophie générale qui inspirait le texte est loin d'être anodine ou simplement technique. Dans cette Loi sur l'Autonomie des Universités on retrouve l'essence d'une politique de droite : l'idée de la sélection bien sûr transparaît derrière ces adages détestables « étudiez moins pour travailler plus » ; « travailler plus jeune pour être moins rémunérés » ou encore « désengager l'Etat de tout ce qui coûte de l'argent public pour réserver ces sommes à baisser l'impôt des riches » !Autant de raisons de contester cette mauvaise loi sur l’autonomie des Universités.
Dans le cas de Nicolas Sarkozy, on s'aperçoit ainsi que la première loi qu'il a faite inscrire à l'ordre du jour du Parlement était le fameux « paquet fiscal » et ses 15 milliards de cadeaux au plus nantis de nos concitoyens. Après cette incroyable décision qui a supprimé toute marge de manœuvre budgétaire, les Parlementaires ont examiné un texte sur l'emprisonnement des mineurs et la justice expéditive ainsi que la limitation du Droit de Grève.
Autant de lois extrêmement connotées idéologiquement dont le caractère injuste le dispute à l'inefficacité. Aussi, au premier abord, il aurait pu sembler surprenant de voir également figurer parmi les premières priorités de l'U.M.P., la Loi sur l'Autonomie des Universités.
L'agitation actuelle dans plusieurs universités semble pourtant rattraper le Gouvernement avec des étudiants qui commencent à durement ressentir les conséquences de cette autonomie.
L’autonomie : un prétexte pour justifier le désengagement de l’Etat
Plusieurs responsables Socialistes ont pointé en juin la dangerosité d'une telle réforme pour l'avenir du service public de l'Enseignement supérieur, outil majeur de réduction des inégalités. Malheureusement les avertissements n'ont aucunement été pris en compte par la Ministre chargée de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et les écueils les plus évidents dans la mise en œuvre de l'autonomie n'ont absolument pas été évités.
La loi votée s'est peu ou prou limitée à un simple texte sur la Gouvernance des universités. Pire, elle porte en germe tous les éléments d'un démantèlement progressif de notre système universitaire. Elle se caractérise par l'absence de tout engagement contre la précarité des étudiants, par un vide coupable quant aux moyens de faire réussir les élèves de premier cycle et par un total manque d'ambition pour la recherche publique. Quant au renforcement de l'autonomie, elle en reste au niveau des mots et les moyens nécessaires à la réussite de ce grand dessein ne sont aucunement prévus. Les Présidents d'Universités se sont d'ailleurs émus à la rentrée de ne pas recevoir les sommes indispensables à l'accompagnement de ce processus.
La philosophie générale qui inspirait le texte est loin d'être anodine ou simplement technique. Dans cette Loi sur l'Autonomie des Universités on retrouve l'essence d'une politique de droite : l'idée de la sélection bien sûr transparaît derrière ces adages détestables « étudiez moins pour travailler plus » ; « travailler plus jeune pour être moins rémunérés » ou encore « désengager l'Etat de tout ce qui coûte de l'argent public pour réserver ces sommes à baisser l'impôt des riches » !Autant de raisons de contester cette mauvaise loi sur l’autonomie des Universités.
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