lundi 10 novembre 2008

Candidat au poste de Premier Fédéral

J'ai déposé ma candidature en tant que Premier Fédéral de la Fédération PS du Rhône.

"Militer dans le Rhône"
La crise financière et ses conséquences sociales dramatiques donnent une responsabilité encore plus grande aux militants socialistes que nous sommes. Elle a également considérablement pesé sur notre débat de Congrès en validant des analyses et des propositions auparavant jugées inadaptés à l'évolution de la société ou trop ambitieuses. Cela explique en partie la belle percée de Benoît Hamon qui portait cette idée d'un socialisme décomplexé dans la Motion C "Un monde d'avance". Il a de surcroît incarné parfaitement l'indispensable renouvellement dont le Parti a besoin. Dans notre département, ce double constat du besoin d'une gauche conquérante et renouvelée me conduit aujourd'hui à vous présenter ma candidature comme Premier Secrétaire de la Fédération.Militant depuis 1993, d'abord au Mouvement des Jeunes Socialistes puis au Parti je crois avoir contribué avec toute mon énergie à l'animation de la Fédération depuis plus de 15 ans. Engagé dans plusieurs campagnes en tant que responsable du MJS (européennes 1994, municipales et présidentielles 1995, législatives 1997, cantonales et régionales 1998, européennes 1999, cantonales et municipales 2001, présidentielles et législatives 2002, régionales 2004) on m'a ensuite confié des responsabilités fédérales (Secrétariat Fédéral "Riposte" chargé des argumentaires et des études). J'ai alors poursuivi mon engagement auprès de nombreuses sections lors des présidentielles et législatives 2007 et des municipales et cantonales 2008.J'ai aujourd'hui la conviction de pouvoir être encore plus utile à notre Parti, de pouvoir vous être encore utile, et de pouvoir servir le combat socialiste pour défendre nos concitoyens notamment les plus modestes. C'est pour cette raison que je me présente au vote souverain de tous les militants socialistes du Rhône et que je propose le Plan de travail et d'animation suivant pour la Fédération :
1 - / Une fédération militante
- Je souhaite que la future équipe d'animation de notre fédération redonne aux sections leur rôle premier de maillage du territoire. La principale richesse du PS est en effet, ce formidable réseau de relais locaux. Chaque semaine je me tiendrai, avec mon équipe, à la disposition d'une de nos 50 sections pour une action "coup de poing" qui associera initiatives militantes (collage, tractage, porte-à-porte, présence sur les marchés) et réunion thématique afin de rendre aux sections leur vocation d'espace de débat et de diffusion de nos idées et de nos valeurs socialistes.
- Le travail commun entre sections sera encouragé notamment avec l'organisation de réunions régulières entres sections d'une même circonscription législative. Le PS pourrait ainsi s'inscrire comme animateur visible de la vie de la Cité. Un plan d'aide sera également créé afin d'inciter à la création de journaux de section.
- Nous devons également avoir l'ambition de développer ce réseau des sections. Ainsi, de nouvelles sections seront créées dans les entreprises, les branches ou sur des territoires de conquête.
- Je souhaite que notre Fédération soit aussi plus présente auprès de nos concitoyens les plus durement touchés par la politique de la Droite. Notre participation aux collectifs, aux mouvements sociaux sera amplifiée.- Parce que les paroles s'envolent mais les écrits restent, le Secrétariat Fédéral "Riposte" multipliera les outils argumentaires à disposition des militants. Il sera également modernisé en prenant notamment une forme vidéo ou de sms afin d'être diffusable aisément et massivement.
- Des auditions et des échanges réguliers avec les acteurs du mouvement social et les Partis de Gauche seront organisés afin de confronter nos analyses. Pour prolonger cette volonté de confrontation d'idées, nous proposons la mise en place à l'échelon fédéral d'un Comité Economique et Social du PS permettant une réflexion plus approfondie. En lien avec les sections des territoires concernés, les travaux de ce CES pourront porter sur les réalisations des collectivités gérées par des socialistes. La composition de ce CES devra être pluraliste afin de représenter l'ensemble des organisations du mouvement social et syndical souhaitant y participer.
- Les jeudis socialistes (rencontres thématiques de débat et de formation avec des spécialistes) seront relancés et organisés de façon mensuelle à la Fédération.- Par ailleurs, le rôle des commissions thématiques fédérales sera renforcé afin qu'elles deviennent un outil de réflexion pour l'ensemble des militants de la Fédération. Ces commissions fédérales auront pour mission de dresser un état des lieux de leur champ d'activité, de suivre les débats et les positions différentes des partis politiques et de proposer des débats dans les sections. Elles pourraient publier un compte-rendu annuel de leur travail qui servirait à la réflexion globale des militants.
2 - / Une Fédération communicante
- Le site internet de la Fédération sera dynamisé et deviendra un site collaboratif permettant une participation directe des militants à l'image de ce qui a été fait dans la campagne électorale américaine avec le site obama.com
- La plateforme nationale pour la création de blogs et sites de section sera également complétée par des formations à l'utilisation de cet outil et au e-militantisme.- Une newsletter hebdomadaire sera créée à l'image de la Newsletter "Un monde d'avance-Rhône" qui a été diffusée pendant la 1ère phase du Congrès.
- Chaque semaine lors des déplacements dans les sections un point sera fait sur les correspondants de presse locaux. Le but est de créer des événements susceptibles de donner des retombés notamment dans la presse et d'illustrer notre ambition d'une Fédération ouverte et à la rencontre des citoyens.
- Le journal de la Fédération, SOCIALISTE.RHÔNE paraitra plus souvent afin de vous offrir une information plus en phase avec l'actualité et de vous tenir informée des rythmes fédéraux.
- Un droit d'expression des sensibilités de la famille socialiste auprès des adhérents sera garanti. Les courants ne sont pas un handicap pour le PS mais au contraire quelque chose d'utile au débat démocratique et à la créativité de notre Parti.
3 - / Une Fédération réorganisée
- Les locaux de la Fédération seront réaménagés et une réflexion sera engagée sur la meilleure façon d'assurer une implantation concrète dans les différents territoires du département avec des locaux PS.
- Nos Secrétariats Fédéraux, Bureaux Fédéraux et Conseils Fédéraux auront une meilleure régularité (hebdomadaire, bi-mensuel et trimestriel) et feront l'objet de compte-rendus dans le journal de la Fédération.
- Un accent sera mis sur un fonctionnement plus régulier des autres instances du Parti Bureau Fédéral des Adhésions, Comité Régional, Comté d'agglomération, Commission du Contrôle Financier…
- Des Assemblée Générales thématiques seront également réunies afin de trancher des sujets d'intérêt départemental.
- Un plan de péréquation financière entre les sections sera initié.
- La politique de formation est essentielle et le PS doit renouer avec son passé de mouvement politique d'éducation populaire. Il faut aider les militants à acquérir une culture politique forte. La section doit être le premier lieu de la formation mais la Fédération doit être l'outil-relais par la mise en place d'un réseau de « formateurs » pouvant intervenir dans les sections ou dans des séminaires de formation. Ainsi, un plan de formation sera lancé. Complémentaire de l'Université permanente du PS, il permettra de créer une dynamique collective de conviction. Il sera notamment prévu un accueil des nouveaux adhérents plus poussé afin de leur donner les clés du fonctionnement du Parti. La présentation de l'histoire du mouvement socialiste sera également assurée. Ainsi, un livret d'accueil fédéral sera préparé, regroupant des textes sur les bases économiques, l'histoire du socialisme, son fonctionnement, les questions sociales…
- En plus de notre rendez-vous annuel du séminaire de rentrée une Fête de la Rose annuelle sera organisée au mois de juin ou juillet afin de nous rassembler dans un esprit de convivialité et de fraternité.
- Des liens réguliers avec les élus socialistes et républicains et avec l'UDESR seront noués dans un but de mutualisation des initiatives locales qui illustrent la différence entre la gestion des socialistes et celle de la Droite dans les collectivités.
***
Mes Camarades, l'exigence humaniste de solidarité et de fraternité existe dans notre société. A nous de mobiliser les énergies. Le débat entre « réformisme » et « radicalité » au sein du PS est un faux débat qui ne sert qu'à occulter la question de nos pratiques de plus en plus « gestionnaires » et qui donne parfois l'impression à nos électeurs de s'en tenir à un simple accompagnement du libéralisme. Certes, le PS est un parti de Gouvernement mais cela ne fait que renforcer la nécessité de rester en prise avec la société, avec les attentes des salariés et employés, avec le « mouvement social » dont nous devons représenter le débouché politique. Nous devons proposer une alternative et non nous contenter du balancier hypothétique de l'alternance. Nous devons présenter un projet antagoniste à celui de la Droite conduisant à la confrontation des idées et à la mobilisation de nos énergies militantes. Toutes les réformes économiques et sociales de la gauche ont toujours été le fruit de rapport de forces dans lesquels le PS avait apporté sa force militante et ses projets. Il ne suffit pas de citer Jaurès, il faudrait également s'en inspirer jusque dans nos actions militantes.Pour toues ces raisons, je vous présente ce Plan d'Action pour l'animation de la Fédération afin que le PS reste cet instrument collectif de Transformation Sociale. Alors, mes camarades, vous connaissez ma disponibilité, mes compétences et mon enthousiasme. Par ces quelques propositions, nous pouvons nous placer dans une dynamique de reconquête. Comme vous je suis attaché à la conception d'un parti véritablement engagé dans l'action, se fixant des buts clairs et se donnant les moyens d'y parvenir. Il ne faut pas se payer de mots. Il faut agir collectivement pour que tous ensemble nous construisions une société plus humaniste, plus fraternelle et plus sociale. Ce changement de nos pratiques permettrait peut-être de rassembler l'ensemble des femmes et des hommes qui aujourd'hui se sentent parfois en décalage avec le PS et vont militer dans d'autres structures et/ou collectifs. Il n'y a pas de fatalité à l'érosion, injustement présentée comme inéluctable, de nos valeurs socialistes. Mes Camarades, à l'offensive A GAUCHE. C'est mon ambition je vous propose que nous le fassions ensemble. Car comme disait Mark Twain, "Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait"

dimanche 9 novembre 2008

Soutien de Benoît Hamon

jeudi 6 novembre 2008

Congrès du PS : résultat du vote sur les Motions



Sur le plan national, la Motion de Ségolène Royal réalise 29%, celles de Bertrand Delanoë et Martine Aubry 25% et celle de Benoît Hamon fait une percée remarquée avec 19%. Le pôle écologique et Utopia réalisent quant à eux entre 1 et 2%.

Dans le département du Rhône, la dynamique impulsée par Benoît Hamon est également à saluer avec 19% contre 40% pour la Motion E, 22% pour la Motion A et 14% pour la Motion D.

dimanche 19 octobre 2008

80 000 manifestants à Paris pour défendre l'école



Hier à Paris, plus de 80 000 défenseurs de l’école publique ont battu le pavé parisien à l’appel de l’ensemble des syndicats de l’Education Nationale, les parents d’élèves et de nombreuses autres organisations comme la J.P.A. (Jeunesse au Plein Air) ou la F.O.L. (Fédération des Oeuvres Laïques).Cette large mobilisation en dit long sur le malaise de la communauté éducative. Malheureusement le Gouvernement reste sourd à ces appels puisqu’après l’annonce inappropriée du service minimum qui avait suivi la précédente journée d’action, le Ministre s’est hier soir contenté d’annonces complétement décalées sur la réforme du Lycée.

vendredi 17 octobre 2008

jeudi 16 octobre 2008

Mobilisation pour la défense des retraites



Aujourd’hui à Lyon, Saint-Etienne et dans de nombreuses autres villes se déroulaient des manifestations pour la défense des retraites et du pouvoir d’achat des retraités. Cette mobilisation est très utile au moment où le volet retraites du projet de loi de financement de la sécurité sociale sera bientôt en examen à l’Assemblée Nationale.
Face à la politique de régression sociale du Gouvernement, il existe pourtant des pistes pour un système de retraite préservé et solidaire :
"Le dossier des retraites est un sujet majeur pour les années à venir.
Actuellement, la France comprend plus de 13 millions de retraités. A l’horizon 2020, elle en comptera plus de 16 millions.
Depuis près de 3 années, le rythme des départs en retraite s’est accéléré, avec l’avènement du papy boum. Il conduit à une augmentation progressive des dépenses, dans les 15 ans à venir.La réforme de 2003 a échoué sur 2 points :
• Elle a aggravé les inégalités sociales , au point de baisser régulièrement le taux de remplacement, depuis plusieurs années.
• Elle n’a pas empêché l’avènement du déficit de la branche vieillesse du régime général, qui atteint près de 5 milliards en 2007.
Deux priorités s’imposent donc :
• Une revalorisation très sensible des petites et moyennes pensions
• L’inversion de tendance à l’érosion inquiétante du taux de remplacement.
Cette tendance actuelle s’explique par :
• L’aggravation des conditions d’évolution des carrières professionnelles, et la montée de la précarité salariale ;
• Les conséquences de la réforme Balladur de 1993, instaurant progressivement un calcul de référence sur les 25 meilleures années.
Si cette tendance lourde venait à s’aggraver, elle contribuerait à fragiliser la confiance dans le système même.
Plusieurs solutions ou pistes s’ouvrent devant nous :
• Le réabondement régulier du fond de réserve , créé par la gauche en 1999, et laissé de côté depuis 2002 ;
• La relance du taux d’activité des seniors (50-60ans) et des jeunes de moins de 30 ans. Un point supplémentaire de masse salariale globale correspond à 2 milliards de recettes supplémentaires pour le régime général.
• La sollicitation plus marquée des revenus financiers, au-delà des préconisations de la cour des comptes sur les stocks options.
• Un réexamen approfondi de l’ enveloppe de 25 milliards annuels d’exonération ou d’allègement de cotisations sociales
• La re-visitation des conditions des compensations démographiques au profit des régimes particuliers. Celles-ci pèsent pour 7 milliards annuels sur le régime général des salariés, soit une somme supérieure au déficit de l’assurance vieillesse.
• La perspective d’une augmentation progressive des cotisations salariales et patronales. Les employeurs ont connu une stagnation de leur niveau de cotisations depuis 30 ans. Les organisations de salariés n’y sont pas opposées dès lors qu’il s’agit bien, dans la justice sociale, de recrédibiliser, à moyen et long terme, le système par répartition, aux yeux des salariés trentenaires et quadragénaires, notamment.L’allongement de la durée de cotisation, préconisé avec insistance par François Fillon et le MEDEF, n’est pas une solution.
• Celle-ci pourrait aggraver la baisse du taux de remplacement pour celles et ceux qui rencontreront déjà des difficultés pour accéder à la retraite à taux plein, avec les 40 annuités exigées.
• Il semble contradictoire de tenter d’allonger la durée de cotisation au moment où la pleine activité professionnelle débute à 30 ans, pour subir les premières menaces directes à l’âge de 50 ans.
• Elle ne prend pas en compte les questions de pénibilité, et de disparités d’espérance de vie."

mercredi 8 octobre 2008

RSA : la grande illusion !



Cet après-midi les Députés étaient appelés à se prononcer sur le RSA tel qu’il a été voulu par le Gouvernement. Les Députés du Groupe Socialiste se sont abstenus pour protester contre le financement du dispositif et notamment contre le bouclier fiscal qui permet aux plus riches de ne pas participer à cette solidarité.
Voici l’explication de vote de Christophe Sirugue :
“Il y a vingt ans, Michel Rocard créait le RMI. Celui-ci, nonobstant la stigmatisation opérée par quelques-uns sur le thème de l’« assistanat », a été pour beaucoup le dernier filet de protection face à des situations souvent dramatiques. Sa création a été et reste un acte fondateur des politiques publiques de lutte contre la précarité. Une nouvelle étape était nécessaire ; c’est l’idée que la gauche comme la droite ont défendu pendant la campagne présidentielle, avec le projet de RSA.
Pour autant, si, sans être un remède-miracle, le RSA est, pour nous, un outil intéressant, il est aussi source d’interrogations quant aux conséquences qu’aura son application dans le temps et le financement retenu ne peut que se heurter à notre ferme opposition.C’est, tout d’abord, un outil intéressant, permettant d’accroître l’effort en faveur de ceux qui reprennent un emploi, car nous savons tous que le travail est un élément majeur de reconnaissance et de bien-être dans notre société.Mais il est aussi source d’interrogation, car les travaux de notre assemblée n’ont pas levé nos craintes de le voir contribuer à un accroissement du travail à temps partiel subi et à un ralentissement des politiques salariales dans les entreprises favorisant les bas salaires. Malgré l’adoption de notre amendement proposant un grand débat sur les problèmes spécifiques des jeunes, je regrette qu’aucun article n’ait été consacré à ceux-ci alors qu’ils sont les plus fragiles, les plus soumis à la précarité et à l’exclusion. Nos interrogations concernent enfin nos compatriotes de l’outre-mer, puisque, bien qu’on leur fasse payer la taxe dès janvier 2009, ils ne pourront voir qu’après 2 010 la concrétisation du dispositif.Mais le RSA est surtout un outil financé de la manière la plus inique qui soit. Vous avez choisi de privilégier le pire symbole de l’injustice et de l’inégalité en préservant les plus riches contribuables de ce pays, grâce au bouclier fiscal.Et non seulement vous avez maintenu l’application de ce bouclier malgré nos demandes répétées, mais je lis sous la plume de M. Copé, répondant à notre président Jean-Marc Ayrault : « Il me semble que toucher au principe du plafonnement de l’impôt à 50 % des revenus comporterait une dimension particulièrement injuste, notamment parce qu’une part importante des bénéficiaires du bouclier fiscal dispose de revenus modestes. » De qui se moque-t-on ? Vos propres chiffres attestent du contraire puisque, je le rappelle, 10 % des Français ayant les plus hauts revenus bénéficient de 83 % des remboursements liés au bouclier fiscal. La restitution moyenne pour chacun de ces 10 % de Français les plus aisés est de 84 700 euros, ce qui est à mettre en parallèle avec les 200 euros supplémentaires que devrait procurer le RSA.Comme on le voit, vous ne voulez pas toucher au bouclier fiscal pour financer le RSA, parce que ce serait toucher à ces pauvres riches ! C’est pour nous quelque chose de profondément choquant que certains puissent être soustraits à tout effort de solidarité nationale. C’est une question de principe, une question de morale, une question de symbole, et le contre-feu que vous avez tenté d’allumer avec le plafonnement des niches fiscales, au demeurant indispensable, ne change rien à la question.Le cas de M. Forgeard est exemplaire : M. Hirsch nous a dit qu’il était soumis à un taux d’imposition de 46 %, ce qui n’est guère possible, puisque le taux marginal de l’impôt sur le revenu est de 40 %. S’il faut arriver à 46 %, c’est peut-être parce qu’ont été intégrés l’ISF et les impôts locaux, mais alors nous sommes à 10 % de plus, ce qui fait 56 %. Le bouclier fiscal à 50 % s’applique donc. Il faudra, monsieur le haut-commissaire, que vous nous disiez où vous avez trouvé vos chiffres.Enfin, permettez-moi de redire que le RSA, qui n’est pas un emploi, ne pourra pas, notamment dans le contexte économique que nous allons connaître, agir efficacement contre la précarité et l’exclusion si votre gouvernement ne revoit pas ses orientations en matière de logement, de santé, de pouvoir d’achat et d’emploi.Un projet, même suscitant un grand espoir, mais générant autant d’incertitudes et financé de manière aussi injuste, ne peut recueillir l’assentiment du groupe socialiste. C’est pourquoi nous nous abstiendrons lors de ce scrutin public. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

dimanche 5 octobre 2008

Sarko : Président du pouvoir d'achat... des plus riches !



Didier Migaud, président de la commission des finances de l’Assemblée Nationale, a chiffré et identifié précisément les vrais bénéficiaires du bouclier fiscal élaboré par le Gouvernement Fillon et imposé par la majorité UMP dans la fameuse loi TEPA de 2007.
Le coût du bouclier fiscal pour 2007 est de 246 Millions d’euros ! Et au bénéfice de seulement 15.000 contribuables…
Le nombre des bénéficiaires du bouclier fiscal en 2007, soit 15.066 personnes, “représente moins de 0,04% des contribuables français”, selon Didier Migaud.
Nous sommes bien loin de l’exigence de justice sociale affichée par le Président Sarkozy dans ses discours.Les mesures de rigueur que nous impose ce Gouvernement nous paraissent encore plus injustes et immorales au regard des montants remboursés aux contribuables les plus riches de notre pays.
10% des ménages les plus fortunés, c’est à dire qui ont un patrimoine de plus 15,5 millions d’euros, ont reçu un chèque de 233.850 euros en moyenne !
Encore plus: 27 contribuables disposant de plus de 15,53 millions d’euros de patrimoine déclarent un revenu fiscal de référence inférieur à 12.964 euros annuel, treize d’entre eux déclarant même moins de 3.753 euros annuels, soit moins qu’une allocation au titre du RMI.
L’impôt n’est plus progressif, il est devenu régressif! Plus on est riche, moins on paye d’impôt. Cela va à l’opposé du principe d’une imposition juste dans laquelle on contribue selon ses moyens et on reçoit selon ses besoins.
Au regard de ces chiffres proprement scandaleux, comment ne pas être révolté?Quand le pouvoir d’achat des français est en chute libre, quand le chômage explose, quand la vie est de plus en dure, voir le Président de la République nous donner des leçons sur la France qui se lève tôt relève de la provocation. Le résultat des mesures prises par ses ministres est de favoriser les plus grands patrimoines, des rentiers, au détriment de ceux qui justement travaillent dur pour gagner à peine de quoi survivre.
Une seule solution s’impose : la suppression du paquet fiscal, symbole d’une politique au service des plus riches et la réorientation des 15 milliards d’euros pour soutenir l’économie réelle et atténuer les effets sociaux d’une crise économique.

vendredi 3 octobre 2008

Droit d'accueil dans les écoles : un texte inapplicable

Comme les socialistes ont été nombreux à le souligner, ce texte est inapplicable dans de nombreuses communes, en particulier les plus petites, car elle ne tient pas compte de la réalité et de la diversité des situations. C’est un texte d’affichage destiné à flatter l’opinion publique mais qui n’a pas été conçu pour être efficace dans les faits tellement il est contraignant.
Les Maires doivent organiser ce service d’accueil en moins de 48 heures sans moyens humains supplémentaires. Les villes doivent transmettre “une liste de personnes susceptibles d’assurer le service d’accueil”, souvent au-delà de l’effectif municipal, y compris des personnes qui ne sont pas spécifiquement formées aux métiers éducatifs : aucun taux d’encadrement n’est fixé, ni aucune compétence particulière n’est requise pour les personnes susceptibles d’assurer cet accueil.
A la veille d’une journée de grève dans l’Education Nationale, nous constatons, comme nous nous y attendions, qu'une grande majorité de communes sont dans l’incapacité totale de mettre en oeuvre ce dispositif de droit d’accueil improvisé par le gouvernement. Ce type d’annonce démagogique non suivi d’effets provoquera une déception légitime chez des parents d’élèves qui auront cru à la mise en place effective de ce droit d’accueil.

mardi 30 septembre 2008

Hausse du chômage : l'échec du Gouvernement



Le chômage a connu au mois d’août sa plus forte hausse depuis quinze ans, soit 41.300 chômeurs de plus. Ce sont les chômeurs de longue durée qui subissent la poussée la plus forte (+3,4 % pour ceux inscrits depuis plus d’un an et +3,8 % pour ceux inscrits depuis plus de deux ans), ainsi que les salariés de plus de 50 ans (+2,9 %).
Le gouvernement ne peut, comme il le fait, se dédouaner de sa responsabilité en imputant la hausse du chômage à la crise économique internationale, alors que ces chiffres datent du mois d’août, avant la propagation de la crise. Depuis le début de l’année 2008, la hausse du nombre de chômeurs atteint 20 000.
Les déclarations lénifiantesde M. Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’emploi, ne changent rien. En réalité c’est la politique de l’emploi du Gouvernement qui est en échec aujourd’hui avec :
- un service public de l’emploi avec de moins en moins de moyens humains et financiers (baisse de 5,3% du budget dans la loi de finance 2009) et une fusion ANPE-UNEDIC préparée et votée à la va-vite, sans concertation, ni réflexion.
- une détaxation des heures supplémentaires qui grève les comptes sociaux et n’incite pas à l’embauche.
- une baisse de 30% des contrats aidés.
- une consommation en berne à cause d’un pouvoir d’achat en baisse et donc des créations d’emploi insuffisantes qui ne compensent pas les destructions.
Le plan annoncé par Laurent Wauquiez lundi est d’une rare indigence pour les jeunes notamment : la mise à disposition d’un scooter ou d’une moto de manière à pouvoir se rendre mobiles pour des entretiens d’embauche à plus de 30km de chez eux ou l’accélération de la mise en place de 45 000 contrats d’autonomie dans le cadre du Plan Espoir Banlieues mais dans 35 département seulement (dont la Haute-Loire bien connue pour ses quartiers sensibles !).
La vérité c’est que les dispositifs comme l’offre raisonnable d’emploi, adoptée en juillet et qui va se traduire par une pression supplémentaire sur les demandeurs d’emplois, ou la libéralisation des règles de cumul emploi/retraite vont jouer contre l’emploi.
En matière d’emploi, le Gouvernement fait non seulement preuve d’imprévoyance mais surtout il agit à contretemps.